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Vie Pratique

Un précaire sur deux ne mange pas à sa faim

En France, les personnes en situation précaire, principalement des immigrés, peinent à se nourrir, et les répercussions sur leur état de santé sont inévitables. Dans le cadre de la Journée de lutte contre la faim, une enquête de Médecins du Monde (MdM) tire la sonnette d’alarme.

L’enquête a été réalisée entre avril et mai 2014 dans sept centres de soins Médecins du Monde (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Paris, Saint-Denis et Strasbourg). Au total : 346 patients ont été interrogés, 97% d’entre eux sont migrants.

Les conclusions de l’enquête sont édifiantes : 50% des personnes interrogées déclarent ne pas manger à leur faim, souvent ou parfois. Plus des trois quarts (78%) sont en insécurité alimentaire pour des raisons financières (17% ont recours au glanage pour subvenir à leurs besoins). Cette proportion est 6 fois supérieure à la moyenne nationale française.

Une nourriture insuffisante en qualité et en quantité

En dessous de 3,5 euros dépensés pour manger, les risques pour la santé sont très présents. Les deux tiers des personnes interrogées dépensent cette somme, qui tombe à 2 euros pour les personnes vivant dans la rue, en squat ou en bidonville. Les précaires ne se nourrissent pas beaucoup et mal. Les journées sans repas ne sont pas rares, un peu moins de 50% des adultes (46,3%) et 20% des enfants n’ont pas mangé pendant au moins une journée entière durant le mois dernier.

Ces résultats s’expliquent évidemment par des raisons financières mais aussi par une ignorance des structures d’aide alimentaire comme les épiceries solidaires. Seuls 41% des foyers en ont bénéficié durant le mois et 61% de ceux qui n’en n’ont pas bénéficié, ne connaissent pas ces dispositifs.

Des recommandations claires

Les conséquences sur la santé sont inévitables. La perte de poids d’abord, ensuite le surpoids en raison d’une nourriture inadaptée, et des pathologies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires). Au jour de l’enquête, plus d’un tiers des patients (34,5%) présente une pathologie (chronique ou aigüe) en lien possible avec la mauvaise alimentation.

Les recommandations de Médecins du Monde sont claires : il est indispensable de mieux informer les personnes en situation précaire, sur leurs droits et sur les dispositifs d’aide alimentaire. Les aides doivent aussi être adaptées aux besoins nutritionnels. Le glanage et la mendicité sont des ressources de dernier recours et doivent être supprimés. Médecins du Monde incite également à une meilleure prévention et une promotion de la santé, à l’aide de dépistages systématiques et réguliers de pathologies et des carences.

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